Pratiques instrumentales L’accordéon en Bretagne

En se baladant sur le net parfois on tombe sur des articles étonnants, celui ci je l’ai trouvé sur le site du gouvernement culture et communication. Il retrace l’histoire de l’accordéon en Bretagne. Je n’ai pas réussi à trouver la date de cette article mais pour autant il est intéressant de le lire.

Inventaire
 des 
pratiques 
vivantes 
liées
 aux
 expressions
 du
 patrimoine
 oral
 musical
 de
 Bretagne
Pratiques 
instrumentales L’accordéon 
en 
Bretagne
(sonneurs 
et
 musiciens
 de 
groupe)

accordéon en bretagne

Présentation sommaire

Parmi les pratiques vivantes liées à l’expression des traditions orales et musicales de
Bretagne, l’accordéon est l’un des instruments les plus présents, que ce soit dans la musique
de groupe ou dans la pratique de soliste ou de sonneur. La pratique concerne l’ensemble de
la Bretagne, avec une prédominance de l’accordéon chromatique en Basse‐Bretagne et de
l’accordéon diatonique en Haute‐Bretagne, répartition nettement liée à l’histoire de
l’implantation différenciée de l’instrument dans les pratiques locales, entre 1880 et 1930.

Extrait:

L’accordéon est l’un des instruments les plus présents dans la pratique actuelle de la musique bretonne (entendons par là « la pratique de répertoires musicaux
issus de la tradition orale bretonne »). Le site internet de Tamm‐Kreiz1, qui propose un inventaire, sinon exhaustif, du moins très complet et très à jour des musiciens qui se produisent régulièrement sur scène dans le domaine de la musique dite bretonne (notamment en festnoz), recense actuellement 816 joueurs d’accordéon
(130 joueurs d’accordéon chromatique et 686 joueurs d’accordéon diatonique), dont un nombre important de musiciens professionnels.
L’on peut y ajouter les musiciens qui ont une pratique publique hors scène au moins occasionnelle, les sonneurs multi‐instrumentistes ou les accordéonistes d’autres genres
musicaux qui pratiquent occasionnellement le répertoire traditionnel, et qui ne sont pas repérés comme accordéonistes en musique traditionnelle. C’est par exemple le cas des
musiciens ou des orchestres de bal, qui ont souvent à leur répertoire quelques danses « bretonnes ». On peut encore y ajouter les accordéonistes qui perpétuent la tradition des
« sonneurs », animant les petites fêtes locales, parfois encore des noces, les clubs du troisième âge, etc., et qui bien souvent maintiennent eux aussi à leur répertoire, soit
quelques « standards » de la musique bretonne, soit quelques danses issues de la tradition locale. En ajoutant ces dernières catégories, impossibles à quantifier précisément, on peut situer sans risque entre 1000 et 1500 le nombre de joueurs d’accordéon confirmés qui pratiquent de façon régulière ou occasionnelle, en public, des répertoires musicaux issus de la tradition orale de Bretagne, dont plus de 800 se consacrent de façon exclusive ou majoritaire à ces répertoires, essentiellement dans le cadre du fest‐noz

 

 

La tradition populaire de danse en Basse-Bretagne


danse en basse-bretagne
Ouvrage à lire et à relire, si tant est que l’on s’intéresse quelque peu à la musique traditionnelle et à la danse.

 

Qu’est ce que la Basse-Bretagne ?

 

Les cartes ne se lisaient pas dans le bon sens, la pointe de la Bretagne est tournée vers le sol, d’où ce nom de Basse et Haute -Bretagne. Autre explication en vieux français « haut » voulait dire proche de la capitale et « bas » signifie éloigné de la même capitale. Une autre existe encore, au Moyen-Âge, la chrétienté avait une place importante en Europe. Aussi les cartes étaient orientées vers Jérusalem, capitale de la chrétienté. Par conséquent, sur les cartes anciennes, la Bretagne de langue rurale française apparaissait en haut et la Bretagne de langue rurale bretonne apparaissait en bas.

carte bretagne 1695
Voici une carte de 1695

 

carte bretagne 1950
Et celle-ci de 1950 avec La Basse-Bretagne de langue bretonne en couleur et la Haute-Bretagne de langue gallèse en gris

 

carte de bretagne linguistique
Cette carte représente la limite linguistique entre le pays breton et le pays gallo.
Si vous regardez bien la carte la limite se fait entre Vannes, Pontivy et Guingamp. C’est sans doute une approche approximative mais tout de même intéressante.

carte bretagne limite linguistique
La frontière linguistique est souvent difficile à établir, mais cette carte permet de se situer.

 

source:
http://fr.wikipedia.org/wiki/Basse-Bretagne

Hanter-dro (le demi-tour), danse populaire bretonne

Danse du pays Vannetais bretonnant et gallo.

L’hanter-dro est comme beaucoup de danses bretonnes assez simple, pour commencer il faut marcher vers la gauche 1 et 2 3 (gauche droite gauche, droite) je reste plus longtemps sur mon gauche et droite. Ce qui correspond à la musique croche croche noire, noire. L’hanter-dro est une danse en ligne les premiers pas de la danse avancent vers la gauche et le dernier a tendance à rester sur place voir aller à droite, les bras pliés l’homme soutient la femme. Dans la danse bretonne comme dans la danse irlandaise, l’homme porte la femme, le danseur est fier, droit.
L’exemple de cette vidéo vous montre surtout le pas.


Accompagnement instrumental traditionnel.

hanter-dro demi tour

On se tient par le bras.

Variante :

hanter-dro variante

On se tient par un doigt

2   3
G   d/

Ces signes signifient que le poids du corps est porté pendant les temps 2 et 3 par le pied gauche.
La danse démarre vers la gauche par le pied gauche 1 G.

L’écriture est en 3/4.

Ces informations sont tirées d’un livre des Editions Bleun Brug, qui se réfère aussi au livre de Jean-Michel Guilcher : « la tradition populaire de danse en Basse-Bretagne »

Andro (le tour) et l’Hanter-dro à l’accordéon

L’andro et l’hanter-dro remontent sans doute à la Renaissance, issus du branle et du branle double. Ces danses se dansaient partout en Europe sous différentes formes.
Les cartes précédentes nous parlent de Basse-Bretagne et de Haute-Bretagne, de langue bretonne et de langue gallèse. L’andro est la traduction bretonne du tour et l’hanter-dro la traduction du demi-tour avec des variantes dans la danse.

Andro (le tour)

 

Même aire d’expansion et mêmes accompagnements que l’hanter-dro.

andro le tour

Deux variantes extrêmes pour la danse en rond :

– Celle du pays de Baud, vive et vibrante, avec mouvements de bras assez amples.
– Celle de la côte, les danseurs sont tournés vers la gauche et les bras (mais à hauteur d’épaules) reproduisent en l’amplifiant un peu, le mouvement du corps.

L’écriture est en 2/4 ou 4/4.

Hanter-dro

 

Comme dit précédemment, l’andro est joué en 2/4 ou 4/4
L’hanter-dro en 3/4.

Prenons l’exemple de l’hanter-dro

Lorsque l’on chante un air traditionnel nous battons la mesure sur le temps.
Ce temps représente à l’accordéon notre basse « B »
Ce qui semble complexe c’est qu’une mesure écrite en 3/4 peut être écrite tel que Ba Ba Ba
(Hanter-dro)
Mais aussi B a a (valse).

Pour simplifier, lorsque vous écrivez une tablature d’oreille,
Vous notez vos chiffres les uns après les autres exemple:
en poussé      .   .   .   .   .   .   .   .   .  7   8   .   .
en tiré           9  9  8′  9 7′  8  9  7′ 8   .   .   8 7

B           B     B B         B       B

Ceci vous parle si vous avez l’air, sinon c’est une successions de notes.
En le chantant avec le frappé du pied vous avez la note qui est placée sur la basse.
Mon pied est régulier, donc mes notes doivent être allongées à certain endroit.

Pour cela j’ai dans l’écriture des blanches, des noires, des croches, des doubles croches…
Ma mesure est en 3/4 soit 3 noires par mesure. Ce qui veut dire que la somme totale de la valeur des notes par mesure est égale à 3 noires.
Dans mon exemple mon écriture est donc pour que cela marche :

hanter-dro

Où danse-t-on l’Hanter-Dro et comment ?

Où danse-t-on l’Hanter-dro et comment?

L’intérêt manifesté pour l’hanter-dro diminue à mesure que l’on se déplace d’ouest en est.

L’hanterdro est connue par un grand nombre de danseurs du côté d’Hennebont de Pont-Scorff ou de Lorient.  La danse est en déclin très net vers Plumergat, Grandchamp, et autour du golfe. A l’est et au sud de Vannes, les recherches menées par Jean-Michel Guilcher n’ont pas permis de trouver d’informateurs qui l’aient dansée.

Par contre le recueil manuscrit du Chanoine Mahé en 1825 contient des airs à danser propres à l’hanter-dro. Il semblerait que la même structure rythmique englobe deux danses différentes : l‘andro et l’hanter-dro.

Toutefois la proportion faible des airs d’hanter-dro donne à penser que cette danse n’avait qu’un rôle mineur au début du XIXème siècle.

Comment joue-t-on l’Hanter-dro ?

 

hanter-dro
1  2   3   4

La danse se joue comme vu précédemment en 3 temps : trois noires par mesure.
( 2 croches + 2 noires = 3 noires)

Si l’on considère que le temps se divise en pulsations, notre hanter-dro est sur 4 pulsations G D G D. Cela représente les pieds dans la danse.

Pour la musique nous marquerons ces 4 pulsations en appuyant davantage sur le 1 et le 4.

hanter-dro